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Dans le port d'Amsterdam, y'a des marins qui dorment, comme des oriflammes, le long des berges mornes. Dans le port d'Amsterdam, y'a des marins qui meurent, pleins de bière et de drames, aux premières lueurs. Mais dans le port d'Amsterdam, y'a des marins qui naissent, dans la chaleur épaisse des langueurs océanes. Dans le port d'Amsterdam, y'a des marins qui mangent sur des nappes trop blanches des poissons ruisselants. Ils vous montrent des dents à croquer la fortune, à décroisser la lune, à bouffer des haubans. Et ça sent la morue, jusque dans le coeur des frites, que leurs grosses mains invitent à revenir en plus. Puis se lèvent en riant dans un bruit de tempête, referment leur braguette, et sortent en rotant.
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